mardi 23 mars 2010

...au fil des jours




"La vraie richesse des spectacles est dans le détail.
Voir,
c'est parcourir les détails,
s'arrêter un peu à chacun,
et,
de nouveau,
saisir l'ensemble d'un coup d'œil"


"Pour mon goût,
voyager
c'est faire à la fois un mètre ou deux,
s'arrêter et regarder de nouveau
un nouvel aspect des mêmes choses.
Souvent,
aller s'asseoir un peu à droite ou à gauche,
cela change tout,
et bien mieux que si je fais cent kilomètres.

Si je vais de torrent à torrent,
je trouve toujours le même torrent.
Mais si je vais de rocher en rocher, 
le même torrent devient autre à chaque pas.
Et si je reviens à une chose déjà vue,
en vérité elle me saisit plus que si elle était nouvelle,
et réellement elle est nouvelle.
Il ne s'agit que de choisir un spectacle varié et riche,
afin de ne pas s'endormir dans la coutume.
Encore faut-il qu'à mesure que l'on sait mieux voir,
un spectacle quelconque enferme des joies inépuisables.
et puis,
de partout,
on peut voir le ciel étoilé;
voilà un beau précipice."


Alain .   Propos sur le Bonheur          





33 commentaires:

  1. Amusant que tu proposes ce très beau texte sur "la contemplation", alors que de plus en plus tu passes à "l'action"...
    Agir serait-il un moyen de mieux comprendre, de mieux voir, de donner à voir... ou pure vanité? (herman rôde toujours).
    Cette ligne "fonctionne" très bien, même sous cet éclairage diffus qui atténue les contrastes... j'aime bien les teintes "lavées" des arrières plans qui renforcent par contraste la texture de l'avant plan, car à défaut d'ombres marquées, c'est bien la modification de la texture qui permet de lire la ligne.
    Je serais tout de même curieux de voir ce qu'elle donne avec des ombres plus tranchées.

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  2. disons que je change d'action...cet espace m'a toujours servi la matière première et "spirituelle" de mes œuvres mais jusqu'ici je délocalisais l'action...depuis que j'agis aussi dans cet espace,je cherche comment le faire et ce que je veux en dire...je découvre une manière différente de "penser" une action,une œuvre...l'éphémère donne de la légèreté, de la simplicité ,t'oblige à travailler avec cette notion de temps,en terme de durée et aussi de climat!l'instant prend tout son sens même si évidemment le fait de pouvoir photographier ne rend pas totalement éphémère cette action...
    j'ai des pièces,mes sculptures en général auxquelles je suis viscéralement attachée...apprendre à laisser derrière moi une action sans vouloir la retenir, la prolonger ,la conserver autrement que par une photo ou un texte est une sorte de "thérapie" du détachement!comme si j'apprenais à travailler sur le détachement de la matière...du corps...le mien et ceux que j'aime...je ne sais pas.

    J'ai eu du mal à assembler texte et image!
    cette petite ligne est faite juste avec les galets de même couleur et de même calibre que ceux qui l'entourent.Mon but était juste de voir si en les alignant simplement,une différence apparaissait.Il n'y a donc aucun contraste de matière et de couleurs.La seule rupture est dans l'alignement...et c'est ça qui m'a conduite jusqu'à ce texte...en déplaçant de quelques centimètres un galet et un autre, tu met en évidence que ce détail infime change la surface et provoque une ligne de regard différent sur l' ensemble...
    en fait j'essaye d'explorer ce qu'une action minimum peut provoquer comme effet maximum...

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  3. J'imagine que pour un artiste professionnel dont les moyens de subsistance dépendent des "produits" générés par son art, cette question de l'éphémère quoi que rarement évoquée sous cet angle, se charge d'autres enjeux.
    Cette remarque peut paraître triviale, mais il n'y a aucune malice dans mon propos, il me semble que certains artistes contemporains, dont les landartistes font partie, en trouvant des moyens de subsistance "dérivés" de leur art ont ouvert de grands espaces de liberté, en particularité dans le domaine des réalisations éphémères... en même temps qu'il mettaient à bas le mirage de "l'acte gratuit"...
    Avec l'évolution d'internet, qui permet (et qui permettra de plus en plus) de monnayer la simple "notoriété", cette question me semble devenir primordiale, et doit être assumée pour ne pas être subie.
    Je me suis éloigné de l'objet de cet article, et le lieu est peut-être mal choisi pour lancer ce débat... je ne vois sinon rien à ajouter à ton propos auquel j'adhère complètement.

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  4. ce que j'aime beaucoup c'est que ce geste qui ne sert à rien (je veux dire que si on regarde l'intérêt de déplacer des galets au regard de la survie animal, ça n'apporte rien) est toute la particularité humaine et en particulier artistique. Cette ligne en est une métaphore parfaite. Un geste gratuit qui demande du temps et de l'énergie pour.... rien mais pourtant tout.

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  5. Finalement, j'ai quand même quelque chose à ajouter sur cette réalisation:
    Tu écris: "en fait j'essaye d'explorer ce qu'une action minimum peut provoquer comme effet maximum..."
    Je te suis totalement dans cette interprétation... mais on pourrait aussi considérer que réaliser cette ligne est long et fastidieux alors que l'image, captée dans une lumière diffuse n'est pas "spectaculaire".
    Trois galets l'un sur l'autre en contre-jour au coucher du soleil auraient produit beaucoup plus d'effet avec beaucoup moins d'effort!
    C'est cette ambivalence qui me semble particulièrement intéressante, et que cette contribution au sujet lancé par Manu illustre parfaitement à mon sens.

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  6. J'aime quand le "réel" tend vers l'abstraction... Il y a du Rothko dans ta première image...
    Il y a en tout cas une réel convergence entre cette image et tes tableaux.
    J'imagine très bien un diptyque constitué de cette image et de sa transcription picturale... comme le fait aujourd'hui Nils Udo en peignant des toiles reproduisant des photos d'installations réalisées par lui il y a quelques années.
    De la peinture à l'installation in situ à la peinture, via la photo...

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  7. J'ai tendance à être d'accord avec toi , Manu, mais va tout de même voir cette vidéo dont le lien a été posté par la licorne dans un commentaire à propos de l'article du 13/03/10 sur le blog de Geco :
    http://www.youtube.com/watch?v=Z_qL3fHqINs

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  8. Il faudrait bien qu'un jour on se mette enfin à considérer que l'art a une valeur sociale inestimable.
    Sachant que la survie de l'espèce humaine dépend de la capacité à vivre en société de ce "singe nu" piètrement armé naturellement, de la même manière que la perpétuation de celle de l'oiseau de la vidéo semble dépendre de sa parade nuptiale, je ne suis pas certain que dire de l'art qu'il est inutile à la survie de l'espèce, et donc par conséquent lié à un "je ne sais quoi" spécifiquement humain, ne soit pas une affirmation purement anthropocentrique.

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  9. Quand je dis effet maximum...ce n'est pas de le sens spectaculaire...le terme "maximum" d'ailleurs que j'ai utilisé est mal approprié! "rendre perceptible l'effet d'une action minimum" aurait été peut-être plus juste.
    Une façon d'obliger le regard à s'affiner pour voir quelque chose...et ainsi rejoindre le sens du texte d'Alain.

    cette ligne n'est perceptible qu'à celui qui regarde...tu peux passer dessus sans vraiment y prêter attention...comme des fissures dans les rochers, des traces de sel sur le sable...les innombrables détails qui provoquent les échanges entre les éléments, les matières ,les animaux,les végétaux...

    les petits carrés n'étaient guère plus visibles...je suis moi-même repassée devant sans les repérer...

    j'ai disposé également ces éléments près de l'eau et je sais que le prochain mouvement marin va tout effacer...

    Ensuite ,je vous rassure, ce n'était pas spécialement fastidieux...beaucoup moins que par exemple ramasser des galets gris clairs ds l'ensemble des galets pour créer un motif plus élaboré!

    Comme tu dis Franck, il y a des effets faciles à obtenir ,par contraste, contre jour,lumière...et ce travail là cherche à mettre en évidence tout le contraire...

    Pour ce qui est de la nécessité de vivre de son art...effectivement,la question du "comment" est une évidence?
    la question du rôle de l'argent dans l'expression artistique en général est une question EnOrme et génératrice de multiples doutes, renoncements,solutions, dérives,compromis,pollutions...et dans le domaine de l'art éphémère...c'est encore plus difficile...je laisse le soin à Manu de conduire un débat sur ce sujet...

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  10. Oups! j'ai loupé des commentaires...
    la licorne a remis ce sujet sur son blog qu'elle a titré "étonnant oiseau"et j'ai exactement commenté dans ton sens Franck!

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  11. Je me retrouve totalement dans ce texte quand je pars à la découverte des nouveautés qui m'entourent. Je peux aussi passer des heures sur quelques mètres carré à décortiquer ce qui se trouve juste sous mes pieds.

    La première photo est très réussi par ce qu'il n'y a aucun point de repère à l'horizon au contraire de la seconde. Je trouve la composition de la photo parfaite.
    Le ciel délavé apporte une certaine abstraction à l'ensemble, la mer rejoint le ciel comme un nuage qui serait maintenue dans le cadre par une corde de galet. On est dans le sens de ce ruban de galet, on est presque tenté de la suivre ou de s'y accrocher pour retrouver le point d'ancrage. La seconde photo est même de trop dans cette présentation.

    Ce n'est pas très cohérent ce que je dit mais ce sont les premières idées qui me viennent à l'esprit.

    Franck, merci pour le lien sur you tube. Je suis sûr qu'il y a bien d'autres animaux qui font preuve de sens artistique.

    David

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  12. t'as un lien vers ses toiles de Udo et son travail actuel. Je cherche désespérément mais je ne trouve rien.
    sinon pour la video, ça rejoint mes commentaires sur les photos du dernier article de Flo : les images de lignes.
    Effectivement il y a cette frontière entre ce qui ressort d'humain dans le naturel et ce qui semble humain dans le naturel. C'est une très belle piste de travail et d'interrogation. L'homme fait parti de la nature et donc ses actions peuvent être considérées comme naturelles. Ces oiseaux de la video font parti également de la nature et en temps qu'animaux nous voyons qu'ils ont des moeurs qui pourraient se rapprocher des nôtres. Quelle conclusion en tirer? Que cette activité animale n'est pas gratuite ( car elle génère un accouplement, un peu comme la roue du paon) mais que formellement elle se rapproche d'une activité humaine gratuite? Ou bien que l'activité humaine artistique qui semble gratuite est en fait (inconsciemment comme pour l'oiseau) un acte purement animal dont le but serait d'attirer l'attention et donc de faire perdurer l'espèce? Beau sujet de discussion que nous avons là. L'art comme faisant partie intégrante de nos gène donc réflexe primitif de survie. Après tout on trouve certaines origines de l'art dans les rites funéraires : volonté de survivre au delà de la mort. L'instinct de survie s'exprime d'une certaine façon pour les animaux dont le cerveau limite leur conscience propre d'être au monde et d'une autre façon pour ceux comme l'homme qui ont cette conscience. Dans ce cas là l'instinct de survie va au delà de la mort par l'art. C'est un peu comme l'amour qui peu être expliqué scientifiquement par des réactions chimiques Dans le corps humain. Ça enlève un peu de poésie mais ça oblige également à regarder la réalité en face. Nous ne sommes que des animaux et nous faisons partie de la nature. Pas à la façon image d’Épinal du bon sauvage, mais de façon purement scientifique et dans une idée où la scission nature-culture n’existe que dans l’esprit humain. Dans la réalité il y a juste « le monde » dans sa globalité. A partir de ce constat le fait de créer, de faire de l’art peu sembler d’un coup futile. D’un autre côté, en prenant ce postulat de départ de l’art comme faisant partie de notre être « animal » et en effaçant cette dichotomie esprit-corps, peut-être revenons nous dans le réel. Peut-être accepte-on mieux notre finitude, peut-être regardons nous la réalité en face. Et peut-être à partir de cette nouvelle base, feront nous de l’art de façon différente.
    Ben je m’enflamme là mais le sujet est passionnant et cette vidéo me retourne carrément.

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  13. C'est ça en fait : l'art n'est qu'une expression de notre instinct de survie. Au delà de la mort nous voulons perdurer. L'art est donc purement animal et naturel... "Je déteste l'art dans la nature" n'a donc plus de sens. Ce serait comme dire "je déteste la nature dans la nature" ou "je déteste les animaux dans la nature" ou "je déteste le monde dans le monde". Bon à trop généraliser on en oublie les subtilités et les nuances. Mais ce "je déteste l'art dans la nature" ne pourrait se réduire à "je déteste les ordures dans la nature". Alors quoi ? A partir de ce constat quelle est la particularité de l'art dans la nature et du land art? Juste une affirmation franche de cette animalité de l'homme. L'art ne peut être QUE naturel. Le présenter dans et avec la nature n'est qu'une illustration de cela. Une façon de nous mettre le nez dans la réalité : nous ne sommes que finitude et l'art n'est que poudre aux yeux pour lutter contre cela. Le stade ultime de cet acceptation du réel serait-il la fin de l'art?...

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  14. Tu as raison david pour la seconde photo...j'ai d'ailleurs hésité à en mettre une deuxième...

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  15. Et le concept dans tout cela tout l'oublie?
    L'art ne se résume pas qu'à agencé des brindilles au sol.

    David

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  16. Oulà, faute de frappe : Et le concept dans tout cela tu l'oublies?

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  17. Je pensais que le stade ultime pour moi de cette acceptation serait d'arriver à ne plus faire de photos et donc à accepter le côté éphémère de mes travaux. Mais je me rend compte qu'au delà de cela, il faudrait que j'en arrive à ne plus faire d'art pour vivre pleinement sans béquille. Juste à la façon du héros d'into the wild. Et les récents articles de David iraient-ils dans ce sens? Et les travaux d'Amish Fulton comme la marche et le fait de parcourir ou d'explorer le monde comme acte artistique, comme acceptation de notre finitude irait-il également dans ce sens? Accepter notre condition serait juste accepter "d'être pleinement" et par là même de pleinement accepter le monde et le prendre à bras le corps en l'explorant, en la parcourant.

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  18. niveau concept au vue des commentaires ci-dessus tu devrais être servi non? En même temps concept est un mot qui sonne tellement marketing. A qui est adressée ta question David, à Flo? En fait je ne la comprend pas. TU peux expliciter? C'est quoi le concept pour toi?

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  19. Manu, je crois que tu oublies la conclusion du parcours d'"into the wild" :"la vie ne vaut d'être vécue que si elle est partagée!!"...que son expérience l'ait conduit à la mort n'était pas la conclusion ,ni même la finalité!
    l'art est un mode de transmission!
    et je ne pense pas que le but de l'art dans la nature,ou l'art éphémère soit de ne plus rien y faire...Giono était un Landartiste alors qui se servait des mots pour baliser notre chemin,guider notre regard!!Sa trace est dans les livres!de même que les poètes de la nature ..etc!
    Il faut au contraire trouvé le moyen de transmettre!...le land art est une expression possible avec ses multiples ramifications,sa diversité d'auteurs, de formalismes...de propos!

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  20. Un concept est une représentation générale et abstraite d'une réalité. C'est ce que l'artiste cherche à démontrer par ces travaux. Le concept s'applique à beaucoup de chose dont le marketing mais il ne faut pas résumé le concept au marketing seulement.

    J'ai l'impression que ton discours s'emballent mélangeant tout et n'importe quoi. Tu te relies parfois après tes élancés lyrique. En faite, je suis totalement perdu dans ce que tu nous déballes ici. Je n'arrive pas à trouver un sens dans tout ces morceaux éparpillés. Voilà.

    Tu te réfère souvent à ce film "into the wild" comme l'absolution, la finalité de ta vie. N'attends pas l'âge de 60 ans pour commencer à t'immerger. Je ne parle pas d'aller au parc ou dans la campagne. Prend toi quelques jours et affronte la nature, prend l'occasion de te perdre réellement de te confronter à elle dans un endroit inconnu et non au fond du jardin. Ce discours semble idyllique, emprunt d'un respect sans borne mais la nature n'est pas si accueillante que cela, je crois que dans ta filmographie, il te manque d'avoir vu Grizzly Man. http://www.youtube.com/watch?v=ogYDUmIigw0

    Je genre de discours me saoule beaucoup.

    David

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  21. http://www.youtube.com/watch?v=8rP5DHbyOwQ

    un petit dernier pour la route.

    David

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  22. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  23. Je pense avoir capter au contraire le côté "nature réelle et hostile" d'into the wild. Et je ne pense pas avoir une vision idyllique de la nature. Au contraire et cette réalité je tente de la toucher du doigt à chacune de mes sorties land art. C'est peu et je ne fais que l'effleurer mais mon but est bien un jour d'aller plus loin au fur et à mesure et progressivement. A mon rythme.
    On ne se connait pas (je veux dire en vrai, en réel) donc pas la peine de me juger aussi sévèrement l'ami! Alors excuse moi de ne pas être le grand explorateur que tu es. Excuse moi de ne pas avoir ta grande clairvoyance. Excuse moi d'être si médiocre. Excuse moi de te saouler. Mais à aucun moment je n'ai eu ce discours mièvre de la nature toute belle toute gentille. Encore des propos que tu me prête et que je n'ai pas...
    Bref pour en revenir à mon discours sans queue ni tête : Le but était juste de dire : Si un oiseau sans conscience de son "être au monde" (ou du moins avec une conscience moins évoluée que la notre) peu produire ce que j'ai vu sur cette video, et bien d'un coup ça me rend humble du point de vue de ce que je produit artistiquement. Comment admettre que ce si petit animal produise instinctivement ce que nous élaborons avec conscience et parfois grande réflexion?
    car comment, à part avec un discours alambiqué et très élaboré, prouver que ce que l'on fait en temps qu'art humain, est différent de ce qu'il fait en temps que "fait naturel"? Car la nature c'est aussi les animaux. Donc si l nature produit de l'art.... Encore une fois cela ne peu sembler que formel et ce n'est vu qu'au travers de nos yeux. pour lui ce n'est qu'une façon de procréer.
    Mais si ses créations et les nôtres ne sont pas différentes, si cela découle bien des mêmes mécanismes : notre définition de l'art mérite d'être revue. Et ça c'est un gros effort à faire. Es-tu prêt à le faire.?

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  24. sommes nous prêt à avoir ce genre de discussion ensemble sans nous chamailler? Je me remet en cause continuellement et l'exemple des fiches land art en est la preuve. Alors pourquoi ne pas tenter de remettre en cause ensemble notre définition de l'art? Ce pourquoi nous faisons de l'art? Et ce, même si notre vision du monde peut en être chamboulée. L'art est pour certain leur raison de vivre (comme pour toi Flo j'imagine) et remettre en cause sa définition peut avoir de lourdes conséquences. Comme parfois quand j'ai envie de baisser les bras et d'arrêter le land art. ça remet en cause tout un style de vie... Bon allez si ce sujet de discussion vous saoule et vous semble hors de propos on arrête là. Peut-être que je m'enflamme pour rien... Mais cette video est lourde de sens je trouve.

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  25. Ne te méprend pas, je ne suis pas l'aventurier ou l'explorateur que tu sembles considérer. Non, pas du tout, loin de là. J'aime la nature autant que je la craint, je la respecte pour ce qu'elle est mais pas pour ce qu'elle semble être pour une majorité.

    Ce qui me saoule, c'est qu'à chaque fois que l'on revient sur la nature, ce type de référence réapparait, tout ces films extraordinaire qui montre l'homme face aux éléments. La nature is beautiful!
    Je ne dis pas que tu le dis mais certains sont toujours tenté de remettre ça sur le tapis autant qu'ils font aussi référence à "Home" dans autre genre qu'est le reportage naïf sur notre planète Terre.

    Oui, revenons à nos moutons! Bêêêêh!

    Au lieu de demander l'avis des autres pour contre-carré tes théories, prends acte de ta pensée et écris un manifeste sur ce sujet qui marquera ta différence dans le monde de l'art.

    Perso, je n'ai pas envie de donner mon avis sur ce que je fais à tout bout de champ, je réfléchis déjà assez dans mon coin pour ne pas vouloir en même temps confronter mes positions, pour qu'au final je sois toujours dans un état constant de changement et que je soit soumis à me rallier à celui qui tapera le plus fort. Je pense qui tu as trouvé là une belle problématique que tu devrais explorer seul dans un premier temps.

    Et arrêtez de parler de Land Art à tout bout de champs car vous ne faite pas de Land Art. Un certain "Lou" qui est intervenu sur le blog d'Emmanuel fait écho à ce que je dis là.
    Je vous inciterais même à lire le livre de Franck Doriac " Le Land Art ... et après. L'émergence d'œuvres géoplastiques.".

    Si les premiers concernés ne commencent pas à changer leur vocabulaire, il faut pas s'étonner que nos activités artistiques soient ensuite associés à n'importe quoi. Je ne pense pas qu'il faille se rallier à la majorité. Ce n'est que mon avis.

    David

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  26. ça part un peu dans tous les sens me semble-t-il, aussi ai-je plutôt publié mon commentaire dans le forum de Manu:
    http://landart-1.blogspot.com/2009/10/quelle-genre-de-litterature-lisez-vous.html

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  27. Vous avez un de ces "flow"!
    A peine le temps d'écrire et de publier mon dernier com que 11 des votre sont intercalés... faut que je raccroche les wagons

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  28. alors là on se rejoint sur Home : à hurler de rire !
    Pour ce qui est de cette espèce de théorie qui est en train de germer j'y ai bien penser. je vais la laisser mûrir et nous verrons sir elle portera ses fruits.
    Pour l'expression "land art" tu as raison et outre le fait qu'il soit employer dans le langage courant, ma plume fourche parfois en voulant varier les terme. Et nous avons en effet le devoir de trouver une expression qui soit nôtre. Art dans la nature devrait être assez généraliste même si ce n'est pas exacte. Il faudrait vraiment que je trouve à quoi correspond "mon land art à moi"... Mais faut-il se forcer à trouver un nom.

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  29. Lis le bouquin et ta vie changeras un peu.
    En plus, l'auteur s'applique à expliquer les travaux de Richard Long, de A. Goldsworthy, Nils Udo, Giuseppe Penone, Michel Blazy, Wolfgang Laib, Piotr Kowalski et Eric Samakh.

    J'ai trouvé le livre très intéressant et m'a fait changé le titre de mon blog dans la foulée en éradiquant au maximum le mot "Land Art" de mon vocabulaire.

    David

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  30. Je reviens un peu plus avant dans le débat:
    Manu, je pense que tu as sauté un truc, et que c'est ce qui génère cette vision nihiliste "perturbante" selon laquelle tout est dans tout et réciproquement:
    Concernant la vidéo de l'oiseau, mon propos n'est pas d'assimiler "l'art humain" à ce que fait cet oiseau... cela équivaudrait à assimiler la "parole" du perroquet à un langage.
    "L'art humain" et le langage humain, sont bien des spécificités humaines. Et vu que l'acception commune définit, à tort ou à raison, ce qui est naturel par opposition à ce qui est artificiel et donc humain (peut-être faudrait-il creuser le fait que dans "artificiel" il y a "art"?), alors il n'est pas question de considérer l'art humain comme une activité "naturelle"… oiseau ou pas.
    Par contre ce que je remets en question, c'est ton hypothèse (que je qualifie d'anthropocentriste) selon laquelle le propre de l'homme serait de faire des choses inutiles pour la survie de son espèce, dont l'art… mû sans doute par une "puissance supérieure".
    Pour moi, l'art tel que nous l'entendons est bien, comme le langage élaboré, une spécificité humaine, vitale pour notre espèce.
    D'où il découle que pour moi, la pratique artistique devrait être considérée comme essentielle socialement plutôt que comme un luxe élitiste, et que l'art n'est pas la manifestation d'un souffle divin qui ferait de l'homme l'espèce élue.
    L'oiseau n'est pas là pour démontrer que les animaux sont capables de faire de l'art, mais pour montrer que des comportements qui paraissent à première vue futiles et inutiles, peuvent s'avérer essentiels à la survie d'une espèce.

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  31. merci pour la référence David
    Franck je poursuit sur le forum

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  32. Encore beaucoup d'émotions générées par ce mélange réussi d'images et de texte (je ne parle que du post).

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  33. tu n'as donc pas perdu le fil ...:-) merci shaton

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