D'un même endroit, observer le mouvement perpétuel d'un paysage marin,
c'est avoir une réflexion sur la durée et l'instant, sur l'impermanence et l'éternité.
C'est questionner les verbes voir,connaitre, rencontrer.
C'est tenter de saisir le mystère du temps.
L'autre est un paysage .
Il y a ceux que l'on ne verra qu'une fois sans même les avoir remarqué et que l'on a traversés sans attention.
Il y a ceux qui nous ont fascinés par leur force,leur histoire, leur caractère et que l'on ne verra jamais plus mais qui se transforment dans notre mémoire au gré de notre imaginaire et de nos émotions.
On les idéalise parfois,les diabolise d'autres fois sans jamais plus les revoir.Le temps en efface certains de notre mémoire.
Il y a ceux que l'on croise tous les jours sans les voir parce que on ne se donne pas la peine de les regarder, croyant les connaitre parce qu'ils nous entourent de leur présence muette. Ceux-là aussi on les fantasme .On les a figé dans un rôle, une apparence qui nous conviennent ou non mais dont on ne cherche pas à les sortir par paresse, confort,nécessité.
Et puis il y en a parfois un qui sollicite toute notre attention. Avec celui-là,souvent, la rencontre commence dans l'étonnement,l'émotion positive et sa beauté est une évidence.
Mais que devient la beauté quand on ne la nourrit pas d'attention?
Que devient le regard quand on n'aiguise pas sa perception quotidiennement?
Que devient l'instant quand il se perd dans la durée...
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