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Dans la forêt
Evanouie dans la contemplation d’une brindille
Bouleversée par le moindre battement de cils
Un peu comme une mère
portée disparue
dans l’amour de son enfant
Elle capture l’infime
se repère à un mouvement de lèvres
Suit une courbe de doigts
Reprend son souffle dans un bâillement
Elle est si près de son cœur
Qu’elle entend la vie battre le tambour
Il n’y a qu’elle qui écoute
Il n’y a qu’elle qui voit
Il n’y a qu’elle qui s’émerveille tout le temps
Les autres poliment s’ennuient ,se lassent ,
s’effacent…
Elle reste seule dans la forêt
Parfois elle y croise un poète ou un ange
.